Nous avions planifié des vacances en camping avec nos amis Catherine et Hugues de la Normandie, qui devaient voyager avec nous en Ontario, au Québec et dans les Maritimes. Mais la Covid est venue changer tous nos plans. Nous sommes quand même partis le 22 juillet pour quatre semaines au Québec dans le but de nous rendre jusqu’en Gaspésie, en passant par le Lac St-Jean, pays de mes ancêtres maternelles.
Covid oblige, cette année les douches sont fermées, mais heureusement nous pouvons utiliser la douche à l’arrière du Safari-Condo. Pour les deux premiers jours, nous sommes sur le site 102 sur le bord de l’eau, notre préféré depuis des années. Nous louons un canot à Portage Store et partons pour quelques heures sur Canoe Lake. Malgré l’achalandage au bord du lac, nous pouvons canoter en toute tranquillité, jusqu’au portage menant au lac suivant.
Malheureusement, ce site n’était pas disponible pour la 3e journée, nous devons donc nous déplacer au site 37, sans vue sur le lac, dans la section avec électricité. Le matin, nous allons marcher pendant 2 heures sur le sentier Track & Tower. Il fait très chaud et il me semble que le sentier est plus difficile que par les années passées. Je suis forcée d’admettre que je vieillis et que j’ai moins d’endurance qu’avant. Heureusement, j’ai apporté des bâtons de marche qui me gardent en équilibre dans les montées et les descentes. Au retour, nous nous dirigeons vers le site 37 où j’installe rapidement une corde à linge et j’y étends nos vêtements pleins de sueur. Le lavage attendra plus tard. Nous partons ensuite dans le parc pour aller remplir le réservoir d’eau du véhicule, puis nous allons passer 2 heures à la plage du camping. A notre retour, surprise!!, ma corde à linge a disparu ainsi que tous nos vêtements. Nous nous rendons à l’accueil pour rapporter les faits. On me répond que c’est probablement un vol. Je réponds à la dame qu’il serait surprenant que des voleurs seraient partis avec mon soutien-gorge, ma petite culotte, mon bermuda, mon t-shirt et la corde à linge. Je pense plutôt que ce sont les employés chargés de nettoyer les sites qui ont tout ramassé. Elle semble convaincue et me dit qu’elle va vérifier. Effectivement, elle nous informe plus tard que ce sont bien les employés qui ont tout enlevé et mis à la poubelle, pensant que c’était les campeurs précédents qui avaient oublié la corde à linge et les vêtements. Elle m’assure que les employés allaient tout laver et venir nous rapporter nos vêtements dans la soirée. C’est ce qu’ils ont fait et je n’ai eu qu’à les faire sécher sur ma corde à linge récupérée. Malheureusement, il a plu durant la nuit et le séchage s’est terminé à l’intérieur du Safari-Condo.
En ce lundi matin, nous quittons le Parc
Algonquin pour nous rendre à Laval, situé à l’ouest de Montréal, afin de rendre
visite à quelques membres de ma famille. Ce fut un long parcours de 440 km au
cours duquel notre véhicule a donné bien des inquiétudes à Serge. Dans les descentes, le volant vibrait,
annonçant des troubles avec les freins. Il faudra rapidement trouver un garage
pour la réparation avant d’affronter les nombreuses côtes de Charlevoix.
Mais tout d’abord, nous allons visiter tante Yolande, la seule sœur encore vivante de la fratrie de mon père. Nous n’avons que 11 ans de différence et je me réjouis de la voir encore si alerte et pleine d’énergie. Malheureusement, elle ne peut pas partager avec moi des souvenirs de mon père en raison de leur différence d’âge. Mon père restera toujours pour moi un grand mystère maintenant que cette génération est éteinte autant du côté de ma mère que de mon père.
Nous nous rendons ensuite chez ma cousine Lucette et son mari Gilles. Depuis que la route 30 au sud de Montréal nous permet de nous rendre à Québec sans passer par Montréal, nous allons moins souvent les visiter. L’accueil généreux de Lucette et la jovialité de Gilles font que nous nous sentons toujours les bienvenus chez eux. Avec Lucette, je partage des souvenirs d’enfance et avec Gilles, nous nous racontons des souvenirs et mésaventures de voyages en vélo-camping ensemble. Ça fait tellement du bien de rire en ce temps de Covid.
Après de nombreuses démarches, Serge réussit à obtenir un rendez-vous pour le lendemain après-midi au garage de Canadian Tire à St-Romuald sur la rive sud de Québec. Comme ma sœur Louise habite là et que c’est notre prochaine destination, nous voilà bien confiants que tout se règlera rapidement.
Quelques
jours à Québec
Le Safari Condo est au garage en train de
s’équiper de nouveaux freins, et pendant ce temps nous allons chez Telus
pour obtenir plus de données pour nos téléphones cellulaires car 6 GO de données pour nous
deux pour un mois en voyage, ce n’est
pas suffisant. Impossible de seulement augmenter nos données pour un mois comme
nous avions fait l’an dernier lors de notre voyage à Terre-Neuve. On nous dit qu’il faut changer de forfait
et que nous ne pourrons pas revenir à notre forfait actuel car il n’est plus
offert. Nous avons maintenant droit à 10
GO chacun par mois pour une différence de prix minime. Ça semble beaucoup, mais en camping et sur la
route la connexion rapide du cellulaire est bien appréciée.
Pour nous aider à digérer ces gourmandises, nous allons nous promener sur la Terrasse du-Chevalier-de Lévis d’où nous avons une vue superbe sur la ville de Québec située de l’autre côté du fleuve St-Laurent.
Le lendemain, nous allons nous promener dans le Vieux-Québec. Comme les touristes sont peu nombreux, pour la raison que vous connaissez déjà, nous arrivons à dénicher un stationnement gratuit sur le boulevard Champlain, non loin de la traverse de Lévis.
Visiter le Vieux-Québec est encore
plus plaisant cette année et on peut facilement garder 2 mètres de distance
avec les autres visiteurs. Après avoir
parcouru la rue du Petit-Champlain où nous avons cherché la maison où a habité
Céline, mon ex-belle-sœur, avec sa famille,
nous montons par l’escalier Casse-Cou pour atteindre le Château
Frontenac et la terrasse. il y a quand même
quelques amuseurs publics, pour le plus grand plaisir des petites familles attroupées.
Nous allons dîner à une terrasse sur la rue Sainte-Anne puis nous partons à la
découverte des nombreuses fontaines de la ville et d’endroits qui nous sont
moins familiers.
Le Parc des Hautes Gorges
Nous continuons notre route vers Charlevoix en longeant la rive nord du fleuve et admirons au passage les beaux villages qui furent érigés par nos ancêtres venus de France au 16e sièce. Nous avions réservé 2 nuits au camping Pied des Monts dans le Parc des Grands Jardins. Nous avions prévu faire la randonnée du Mont du Lac des Cygnes qui est assez exigeante, mais depuis que je me suis cognée le gros orteil du pied droit sur un sac de bois à Mew Lake, je boîte un peu et j'ai de la douleur. Donc nous abandonnons cette idée. Nous nous rendons à l’Accueil du parc pour avoir de l’information sur le Parc des Hautes Gorges qui se trouve à une heure de route plus au nord. Ça nous semble une belle destination pour le lendemain, d’autant plus que nous n’y sommes jamais allés. La dame à l’Accueil m’informe qu’en raison de la Covid, le nombre de personnes pouvant se rendre dans le parc est atteint et que seulement ceux qui possèdent des cartes Réseau peuvent s’y rendre. A l’achat de ces cartes, nous avons accès à tous les parcs nationaux du Québec pour un an, plus une nuitée gratuite dans les campings des parcs. Nous achetons donc nos cartes qui sont valides jusqu’au 31 août 2021, en espérant trouver moyen de les rentabiliser. Il pleut tout l’après-midi, c’est donc lecture et sieste au programme.
N’accède pas qui veut au Parc des Hautes
Gorges en ce samedi. Heureusement avec nos cartes Réseau, nous pouvons nous
stationner près du Centre Félix-Antoine Savard.
Les adeptes de longue randonnée ont stationné leurs véhicules le long de la
route et entament la montée du sentier l’Acropole-des-Draveurs (800 mètres de
dénivelé, 11 km). Avec la chaleur qu’il fait j’espère qu’ils ont apporté
beaucoup d’eau. Je m’informe si on peut
obtenir des places sur le bateau-mouche qui part en excursion sur la rivière
Malbaie. Bien non! Il aurait fallu
réserver plusieurs semaines à l’avance.
Il reste la possibilité de louer un canot, des kayaks ou des vélos. Nous
optons pour parcourir de courts sentiers le long de la rivière. J’envie quand même ceux qui voguent sur la
rivière; ce sera pour une autre année.
Le barrage des érables au Parc des Hautes Gorges
La
région de Charlevoix par la 362
Aujourd’hui nous nous rendons à Tadoussac en empruntant la belle route 362 qui longe le fleuve à partir de Baie St-Paul jusqu’à la Malbaie. Nous allons faire un petit coucou à St-Joseph-de-la-Rive d’où part le traversier pour l’Isle-aux-Coudres. C'est sur cette île que nous avons passé de nombreuses vacances en famille avec maman et Jean-Paul, son second mari, les enfants et les petits-enfants. Ensuite nous nous arrêtons à la Ferme des alpagas de Charlevoix, située aux Éboulements, pour connaître un peu l’histoire de cette entreprise et aller nourrir et cajoler ces belles bêtes.
A Pointe-au-Pic, il y a un bel endroit pour pique-niquer sur le bord de l’eau mais l’appétit n’est pas au rendez-vous. C’est à la Malbaie que nous trouvons le plus beau restaurant en plein air, dans un parc sur le bord de l’eau. Tout ce qu’on mange goûte encore meilleur.
C’est maintenant l’heure d’aller nous installer au camping de Tadoussac. En 20 ans, le camping a beaucoup changé. Autant nous l’avions aimé à l’époque, autant il nous déçoit cette année. Les sites sont petits et nous sommes tassés comme des sardines. Nous avions une réservation mais c’est l’ordinateur qui nous attribue le numéro de notre site. Nous n’avons pas gagné le gros lot. Le seul côté positif est la magnifique vue sur le fjord du Saguenay. Si nous revenons dans la région une autre année, nous roulerons quelques kilomètres de plus vers l’est et nous irons camper au Paradis Marin sur le bord de l’eau; tout le monde en dit beaucoup de bien.
La
région du Saguenay Lac-St-Jean
Aujourd’hui nous nous rendons à Val-Jalbert, en passant par la route nord du Saguenay. Nous nous arrêtons à Sainte-Rose-du-Nord dans la brume et sous la pluie. Pour la vue magnifique sur le fjord, il faudra revenir.
Nous nous installons pour la nuit au camping du village de
Val-Jalbert, puis nous allons visiter le village historique du même nom. Les Montagnais, tribu des Premières Nations, appelaient
l’endroit où se trouvent la chute « Ouiatchouan ». En 1913, quand Damase
Jalbert acquit le territoire au pied de la chute, on lui donna le nom de Val-Jalbert en l’honneur
de son fondateur. La compagnie de pulpe
de Chicoutimi y fit construire une usine et aménager un village. En 1926 la
municipalité atteint un apogée de 950 habitants. Durant la même année, la compagnie ferme ses portes et,
sans travail, les habitants quittent Val-Jalbert. En 1970, il ne reste que 35
habitants à Val-Jalbert. Les bâtiments abandonnés se détériorent. Les visiteurs
appellent l’endroit « le village fantôme ». Dans mes souvenirs, c’est comme ça que ma
famille de la région l’appelait. Le projet de site touristique, mis sur pied
par le Ministère du Tourisme, va de l’avant et s’étale sur 20 ans. Aujourd’hui,
c’est un endroit agréable à visiter et on y retrouve l’esprit des habitants de
l’époque. On peut même loger dans une
des maisons rénovées du village. Mais en premier lieu, nous sommes accueillis
au couvent-école par la religieuse débordante d’énergie et heureuse de nous
faire connaître l’histoire de son couvent.
Le couvent-école de Val-JalbertLe logis des soeursUne des maisons rénovées où les visiteurs peuvent loger
La chute Ouiatchouan, son usine et son moulin
A l’intérieur du moulin nous est présenté un spectacle immersif où la technologie permet de ranimer de façon grandiose l’usine et ses ouvriers, les intempéries et la nature. Les fantômes du passé sont même au rendez-vous. Nous aurions aimé souper au restaurant du moulin en compagnie de Gilles et Ginette, nos cousins, mais en raison de la Covid, les règles sont sévères. Comme nous n’habitons pas dans la même maison, il aurait fallu s’asseoir à deux tables différentes; pas l’idéal pour des retrouvailles. Nous allons donc souper ensemble dans un restaurant de Roberval et nous terminons la soirée en dégustant une crème glacée sur le bord de la marina.
Dernier
adieu à maman
Aujourd’hui 4 août, Louise et moi allons déposer les cendres de maman au cimetière de Normandin au côté de sa mère Madeleine. Comme l’a si bien dit Louise, « grand-maman, nous te ramenons ta fille à qui tu as donné naissance il y a 100 ans ». En plus de nos conjoints, Serge et Richard, nos cousins et cousines Eliette, Claudette, Ginette, Gilles, Jean-Marie et Chantal, se sont joints à nous au cimetière. Nous en avons profité pour aller dire bonjour à nos grands-parents, oncles, tantes et cousins décédés. Parmi eux, il y a notre patriache, Louis-Aubert Hamel, venu s'établir à Normandin en 1882 avec son épouse Philomène et leurs 8 enfants et défricher son lopin de terre. Loin de tout, la maman y a donné naissance à leur 9e enfant à l'âge de 46 ans. Il y a maintenant une rue à Normandin qui porte le nom de notre arrière-grand-père Louis-Aubert. Elle est juste en face du cimetière.
En soirée, nous nous sommes retrouvés au Camping des Chutes à Dolbeau pour célébrer les 61 ans de Chantal, la fille d'Éliette. Il a plu toute la nuit, mais seul le bruit des chutes ronronnait à nos oreilles.Entre cousins et cousines, Chez Marcel
Pourquoi sommes-nous retourner au camping de Tadoussac? C’est parce que nous avions une réservation et comme tous les québécois passent leurs vacances au Québec, les campings sont pleins. Dès 7h00 du matin, nous quittons le camping pour aller prendre le premier traversier à Sainte-Catherine qui part à 7h20. Nous arrivons à Saint-Siméon à 8h00 pour prendre cette fois-ci le traversier pour Rivière-du-Loup prévu pour 9h30. Nous faisons la file le long de la longue côte qui conduit à l’embarcadère et nous avons amplement le temps de déjeuner dans le Safari-Condo, d’autant plus que finalement le bateau ne part qu'à 10h00. A 11h30 nous arrivons à Rivière-du-Loup, situé de l’autre côté du fleuve.
Il faut croire que nos ancêtres français ont préféré s’installer sur la rive sud du fleuve à voir les nombreux villages qui bordent la route 132. Ils ont des noms que nous connaissons bien car ce n’est pas la première fois que nous visitons cette région. Ils s’appellent Cacouna, l’Isle Verte, Trois-Pistoles, Rimouski, Sainte-Luce-sur-Mer ….. Mais nous nous n'étions jamais arrêtés à Sainte-Luce, donc c’est l’occasion d’y faire un tour. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, car ça regorge de touristes. D’un côté de la rue principale, il y a de jolies boutiques fleuries, de l’autre côté une promenade en bois le long du fleuve ornée de magnifiques sculptures. C’est dans ce décor que nous pique-niquons ce midi.
Nous arrivons à Sainte-Flavie, notre destination de la journée, en fin d’après-midi. « Oui, monsieur, nous avons une réservation ». Malgré cela, il faut faire la queue pour attendre qu’on nous conduise à l’emplacement qui nous est octroyé sur le bord de la mer. C’est quand même mieux que devoir rebrousser chemin comme ont dû le faire d’autres vacanciers derrière nous. On est bien au Camping Capitaine Homard, l’air est frais et sain. Nous nous empressons d'aller faire une réservation pour souper au restaurant ce soir. « Ce sera vers 19h00, madame. Donnez-moi votre numéro de cellulaire et on vous appellera quand une table sera libre pour vous deux. » Tout ce que vous voudrez monsieur car ce soir, je suis heureuse de ne pas avoir à cuisiner et de pouvoir manger des fruits de mer. Serge commande des fish & chips (comme d’habitude) et moi une soupe repas au poisson contenant des crevettes, de la morue, des pétoncles, du crabe et des moules. Miam! Que c’était bon! Et on a pris un dessert pour deux.
Un soleil radieux me réveille à 6h00. Avant notre départ, nous allons marcher sur la grève en direction des tentes. Il y a de longues rallonges sur le sol qui leur permettent de se brancher à l’électricité du restaurant. Ça c’est du service!
Sur la route nous voyons annoncer Les Jardins de Métis. Je regrette un peu de n’avoir pas prévu nous y arrêter, mais ce sera pour la prochaine fois. Nous nous arrêtons à Matane et allons marcher sur la Promenade des Capitaines. On y voit les photos et l’histoire des capitaines de bateaux témoins du passé maritime de la région. Il y a aussi le Musée maritime du phare de Matane, la Passe migratoire des saumons et la Promenade dans le parc des îles qui invite à la détente et à la pratique des sports. Finalement, nous aurions pu y passer plus de temps si l’appel de la Gaspésie n’était pas si pressant.
La Gaspésie
A partir de Sainte-Anne-des-Monts, nous voilà
dans la belle région de la Gaspésie. Nous faisons un léger détour pour aller
voir le théâtre de la Vieille Forge à Petite-Vallée. Nous y étions allés voir
des spectacles au Festival en Chansons il y a quelques années et nous en
gardons un excellent souvenir. Nous avions été bien attristés lorsqu’un incendie
en 2017 a ravagé ce café-théâtre si emblématique de la Gaspésie. C’est
maintenant sous le chapiteau qu’ont lieu les spectacles. Espérons que la
Vieille Forge sera reconstruite dans les prochaines années car le lieu est
spectaculaire.
En fin d'après-midi, nous nous installons pour deux jours au très beau camping Cap des Rosiers dans le secteur nord du Parc national Forillon.
Le lendemain, nous débutons notre visite du parc
par le Cap Bon Ami, un lieu splendide avec de hautes falaises où à chaque année
des dizaines de milliers d’oiseaux de mer se donnent rendez-vous. Au bas des
falaises, les phoques vivent en colonies.
Nous nous rendons ensuite à Grande-Grave dans
le secteur sud du Parc. Lors de la création du Parc national Forillon en 1970,
plusieurs villages furent fermés, des maisons détruites et 225 familles
expropriées. A Grande-Grave, quelques maisons ont été rénovées et relatent la
vie des habitants avant leur expropriation.
Malheureusement, cette année seulement le magasin général Hyman &
Sons demeure ouvert aux visiteurs. Encore aujourd’hui, la saga de Forillon
laisse un goût amer dans la bouche de
bien des familles d’expropriées.
Dimanche matin, nous nous levons à 6h15 car nous voulons arriver à Percé assez tôt pour acheter des billets afin de prendre le bateau de 10h00 pour l’île Bonaventure. Ce qui est le plus difficile à Percé, c’est de trouver une toilette. J’en trouve une près du quai de Percé en réparation. Comme le quai est fermé, il faut se rendre en voiture à Anse-à-Beaufils, 8 kilomètres plus loin, pour prendre le bateau de croisière Julien Cloutier. Le trajet en bateau est ainsi plus long qu’à l’accoutumée et le bateau ne fait pas le tour de l’île, ce qui nous empêche de voir les oiseaux de mer perchés sur les falaises.
Après le rassemblement pour écouter les
consignes du personnel du parc, nous partons par le sentier des Colonies afin
de nous rendre de l’autre côté de l’île où se trouvent les colonies de fous de bassan. C’est une marche d’une heure
environ et on ne peut pas se tromper car ils se font entendre haut et fort par
leurs jacassements. Impossible de rester
sur place trop longtemps car il y a autant de mouches affamées que
d’oiseaux. Heureusement, en retournant
par le sentier Le Plaget, nous continuons à voir d’autres colonies de fous de bassan avec leurs poussins tout dodus.
Ce soir nous passons la nuit au camping Nature Océan à Percé. Les sites sont grands et la vue sur le Rocher Percé est magnifique. Il y a aussi de jolis chalets à louer, une belle alternative pour ceux qui n'aiment pas le camping.
A Bonaventure, nous allons
visiter le musée acadien de la Gaspésie. C’est l’occasion de nous remémorer l’histoire
des acadiens. La déportation, appelée Le Grand Dérangement, qu’ont connue
ceux-ci entre 1756 et 1763 a donné naissance à plusieurs communautés acadiennes
à travers l’Amérique du Nord et même en France. En 1763 la France cède
officiellement la quasi-totalité de ses territoires d’Amérique à la Grande-Bretagne.
Durant cette période des milliers d’acadiens se sont réfugiés dans la Baie-des-Chaleurs,
notamment autour de Bonaventure et Carleton. Environ 3 millions de Québécois
ont au moins un ancêtre acadien dans leur généalogie.
En sortant du musée nous faisons la rencontre de Pierre et Claude qui voyagent en moto. Claude a parcouru le Labrador et Terre-Neuve, mais le champion des deux est Pierre, dit Pite, qui s’est rendu jusqu’à Ushiaia au sud de l’Argentine; un vrai aventurier.
Nous entamons maintenant le chemin du retour. Ce midi nous faisons un détour pour nous rendre à la halte municipale de Lac-au-Saumon, à 3 kilomètres de la route 132, pour aller pique-niquer. Ça valait vraiment la peine car l’endroit est magnifique. Il y a des jets d’eau qui font le bonheur des petits et des grands avec son énorme chaudière qui se vide quand elle est trop pleine. Serge réussit à convaincre un petit garçon de 4 ans d’aller sous les jets d’eau en lui promettant une surprise. Tout mouillé et fier de lui, il est venu réclamer sa surprise; c’était un petit mousqueton brumisateur, de quoi se rafraîchir quand il ne sera plus aux jets d’eau.
Un arrêt obligatoire quand nous venons dans la région est le Marché des Trois Fumoirs à l'Isle-Verte. J'avais appelé à l'avance pour qu'ils nous réservent un pâté aux fruits de mer et un au saumon. Ça nous fera de bons repas à partager avec les gens qui nous accueilleront les prochains jours. Comme c'est un détour de 40 kilomètres sur notre itinéraire, il fallait être certain que nous ne ferions pas chou blanc en fin d'après-midi.
Ce soir nous campons au Camping municipal de Trois Pistoles. C’est beau et tranquille et majoritairement occupé par des campeurs saisonniers. Les douches et les toilettes sont fermées mais la piscine est ouverte. Tant mieux pour nous car nous allons nous baigner; seulement 10 personnes sont admises à la fois. Heureusement le local des sécheuses est accessible ce qui me permet de sécher serviettes et maillots de bain. Il a plu toute la nuit.
Une autre journée à Québec
Lever à 6h ce matin et départ à 7h sans déjeuner; le temps est encore maussade. Nous avons 260 kilomètres à parcourir aujourd'hui pour nous rendre à Québec. Après un arrêt Chez Tim Horton pour déjeuner, nous nous rendons chez Louise Falardeau, la mère de Julie, pour récupérer les conserves de sirop d'érable et de beurre d'érable que Julie a commandées pour nous tous. Le sirop remplit complètement l'armoire et le beurre le frigo. Heureusement la fin du voyage approche. Avant de quitter, Serge, le bon samaritain, fait une petite réparation à l'appartement de Louise.
Ce midi, nous allons dîner avec nos amis Lise et Yvan au Café du Monde dans le Vieux-Québec. La nourriture est excellente et la vue magnifique sur la promenade du Vieux-Port. Lise et Yvan étaient nos voisins quand nous demeurions à Québec et nons entretenons cette amitié depuis 50 ans. On a tellement de souvenirs en commun.
Nous partons ensuite pour une tournée de l'Île d'Orléans en face de Québec. C'est le lieu de mon enfance un peu triste; j'ai passé cinq ans au pensionnat à St-Laurent. Après plus de 60 ans, je revois mon ancien pensionnat avec beaucoup d'émotion. Je me souviens de la lucarne près de mon lit au dernier étage, de l'escalier où j'allais pleurer les dimanches quand je n'avais pas de visite. L'école à côté de l'église a disparu pour faire place à un grand stationnement près de la marina. Nous partons à la recherche de la maison d'enfance au toit rouge de mon amie Louise Noël. Dans mes souvenirs, elle était près de l'église, mais je ne la vois pas. J'appelle donc Louise pour avoir son aide; elle me dit "continue encore sur la rue, elle est plus loin". Et je la vois enfin. Elle est toute belle et c'est maintenant un gîte touristique connu sous le nom "La vieille maison Fradet".
Que de beaux souvenirs pour vous et pour nous aussi même si la visite a été brève. Les photos sont magnifiques et tu me fais faire un tour de ma belle province et bien des endroits que je ne connaissais pas. Patricia, tu m'épates à chaque fois de faire de si beaux récits de vos voyages.....très instructifs en plus. Bravo et continuez à nous émerveiller. xxx
RépondreEffacerQue de beaux souvenirs pour vous et pour nous aussi même si la visite a été brève...j'apprécie que vous ayez pris du temps pour nous visiter. C'est très instructif ces visites sur ton blog et je découvre bien des endroits que je ne connaissais pas dans notre belle province. Tu m'épateras toujours avec toutes ces descriptions que tu nous donnes et qui font en sorte que nous nous retrouvons un peu à faire la route avec vous. Je vous souhaite encore de belles aventures à venir et à vous suivre. Céline xxx
RépondreEffacerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
EffacerCéline, nous ne sommes pas encore rassasiés de vacances au Québec. Nous y retournns à la fin de septembre, cette fois-ci plus en Estrie.
EffacerQuelle belle virée! Tes photos sont magnifiques! J'adore particulièrement celles du Rocher percé! Un gros merci pour les mots gentils nous concernant! Ce fut un plaisir partagé! xox
RépondreEffacerPierrôt et Sylvie, moi, ma photo préférée est celle devant votre étang, l'endroit du plus beau des campings.
EffacerC'est toute une virée ça. On a des croûtes à manger !
RépondreEffacerUn beau blog comme je les aime; beaucoup de détails, de l'histoire, des rencontres et de superbes photos. Dis moi, c'est l'appareil qui s'améliore ou bedon c'est la photographe ?
Pierrôt
Pierrôt, toutes les photos sont prises avec mon cellulaire Samsung (S7) ou celui de Serge (S9). Quand je ne suis pas satisfaite du résultat à cause de l'éclairage, je les corrige un peu avec Photoshop. Et je pars tu principe qu'il me faut un avant, un moyen et un arrière-plan quand je photographie. Il m'arrive d'en prendre plusieurs sous différents angles pour choisir la meilleure, ex: celle prise chez toi. Serge et moi en avrions pris une dizaine. Je vais faire agrandir celle sur le blogue et elle va décorer un mur de la maison. Merci pour les bons mots car, tu le sais toi aussi, écrire un blogue, le relire, sélectionner les photos, c'est beaucoup de travail. D'un autre côté, cela garnit ma boîte à souvenirs pour lorsque nous serons trop vieux pour voyager et que la mémoire fera défaut. Bisous à vous deux!
RépondreEffacerC'est une belle tournée du Québec, ça! Malgré la COVID... qui nous a obligés à être inventifs. Je retiendrai le vol des vêtements et la corde à linge, le forfait Telus et la rencontre avec Pete Thibodeau! Tout un numéro, ce Pete.
RépondreEffacerBon retour chez vous... en attendant de repartir quelque part, un jour.