Le départ pour nos
vacances annuelles en canot-camping est retardé d’une journée cette année en
raison d’orages électriques annoncés dans le parc. Pourquoi débuter des vacances sur le mauvais
pied! C’est donc en ce début de la longue fin de semaine du mois d’août que
tout notre équipage se met en route.
Nous sommes 10, il y a la famille de Joël et Julie, celle de Chantal et
Geoff ainsi que Serge et moi.
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Le départ à Canoe Lake |
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Chloé et Sophia attendent le départ |
Décidemment, Dame
Nature ne veut pas nous la rendre facile.
Le départ sur Canoe Lake se fait sous la pluie et le vent. Heureusement
le portage pour se rendre à Joe Lake se passe au sec, mais il y a foule. Il faut croire que nous ne sommes pas les
seuls à avoir retardé notre départ. Nous
prenons bientôt la direction East Arm à la recherche d’un site exceptionnel. Le canot de Joël et Julie accoste près d’une
péninsule avançant dans le lac. Joël et
Julie vont examiner les lieux et déclarent qu’ils ont trouvé l’endroit idéal où
passer les cinq prochaines journées. Il
y a deux emplacements assez grands pour les tentes des deux familles et Serge
et moi dénichons un petit emplacement en face du lac. Le seul bémol est qu’il est en pente et
quelques grosses pierres l’encombrent.
Nous nous empressons de monter les tentes, mais pas assez vite pour
Julie et Joël qui n’ont pas le temps de mettre le double-toit avant que
l’averse leur tombe dessus.
Pendant que femmes et
enfants installent dans les tentes les matelas de sol, les sacs de couchage et
les sacs de vêtements, les hommes montent une grande toile devant le lac, y
place un canot à l’envers et les chaises. Nous avons maintenant un coin-cuisine
qui nous protégera des caprices de Dame Nature. Partis de la maison à 7h00
le matin, nous sommes finalement installés en fin d’après-midi. Julie nous
prépare un macaroni au fromage bien garni pour souper et après avoir fait la
vaisselle, nous décidons d’aller nous coucher car les hommes n’ont pas eu le
temps d’aller couper du bois. Le feu de camp sur la péninsule sera pour les
soirées à venir.
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Notre campement à Joe Lake East Arm |
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Sous l'abri-cuisine |
Dimanche matin, nous
nous levons sous le soleil, ce qui réchauffe nos cœurs et nous rend de bonne
humeur car la nuit a été assez fraîche.
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Chloé, Cécilia et Camille |
Après
le déjeuner, les quatre filles, Camille, Chloé, Cécilia et Sophia s’installent
sur les rochers, cannes à pêche en main, espérant attraper de beaux gros
poissons. Les bibittes synthétiques ne semblent pas avoir de succès auprès des
poissons. Chloé et Sophia partent donc à
la recherche de vers de terre bien vivants.
Chloé en trouve un et au bout de dix minutes, Cécilia attrape le premier
poisson. C’est la joie totale mais aucune caméra n’est à portée de main pour
immortaliser l’événement. Les lignes des
cannes à pêche s’emmêlent et Geoff a la tâche de les démêler à plusieurs
reprises, avec beaucoup de patience.
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Cécilia et Camille, les grandes pêcheuses |
Ce soir nous soupons
près du feu et après avoir lavé la vaisselle, brossé nos dents et monté la
nourriture dans les arbres, débute le jeu des loups-garous au grand plaisir des
quatre filles. Le hasard fait que Sophia est un loup-garou au cours des trois
parties que nous avons jouées. Je suis certaine que les rires des enfants ont
été entendus par tous les campeurs autour du lac. Des rires d’enfants c’est
contagieux et nous sommes bientôt dix personnes à rire aux éclats.
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Le feu a besoin d'un peu d'aide |
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C'est l'heure du souper |
Lundi matin les
enfants nous convoquent à une visite guidée de leurs cavernes qu’elles ont
aménagées au bas des rochers que nous accédons par une corde. Heureusement,
elles n’ont pas encore découvert que c’est aussi la demeure du serpent. Les
deux familles partent ensuite en promenade sur le lac. Pendant ce temps, Serge
et moi préparons le lunch, une salade de légumineuses, pour remplir les
estomacs vides qui reviennent vers 14h00.
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En ballade sur le lac |
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Les grands-parents préparent le lunch |
Bientôt, le ciel se
couvre et nous entendons le tonnerre gronder de plus en plus fort. Les filles
qui se sont réfugiées dans les tentes font écho au tonnerre par des cris
stridants pendant que les adultes regardent la pluie tombée, bien à l’abri sous
l’immense toile bleue. Joël est bien content de retrouver son livre et lire en
paix.
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Le déluge avec tonnerre et éclairs |
Après la pluie, le
beau temps. Les enfants récupèrent leurs
cannes à pêche et, cette fois-ci, c’est Camille qui attrape son premier poisson.
Elle veut bien se faire photographier mais refuse de toucher au poisson…. pourtant si petit. Heureusement pour lui, il a droit à une seconde vie et retourne
à l’eau.
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Camille a attrapé un ti-poisson |
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Et voilà la bête ... que Camille ne veut pas toucher |
En fin d’après-midi, c’est
l’heure de la saucette dans le lac pour se laver. Quelques-uns se font tirer l’oreille pour
aller à l’eau et d’autres préfèrent rester au sec et continuer à puer (dont
Serge et moi).
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L'heure de la baignade |
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A l'eau Camille et Cécilia |
Au coin du feu ce
soir, c’est un jeu de devinettes portant sur différents sujets et c’est l’équipe
de grand-papa, Sophia et Geoff qui gagne.
Mardi matin à notre
lever, le lac est couvert de brume et c’est impossible de voir de l’autre
côté. Petit à petit, la brume se dissipe
et le soleil apparaît.
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Petit matin brumeux |
Après le déjeuner, Julie, Chloé et moi partons en canot. Julie m’amène sur une rivière au bout du lac où elle se souvient être passée il y a quelques années. Il y a beaucoup de nénuphars, ce qui donne le goût à Chloé d’attraper une fleur. Mais non Chloé, il ne faut pas les arracher, dit sa maman. Au retour, le vent se lève et il faut ramer fort pour rejoindre notre campement. Malheureusement pour nous, personne n’a préparé le lunch, ils ont préféré nous attendre car c’est moi qui es en charge de ce repas. La soupe aux légumes, tomates et légumineuses est vite préparée et mangée avec des pains pitas, sur la péninsule ensoleillée.
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En ballade sur Joe Lake |
En après-midi, c’est
le rassemblement général au coin-cuisine.
Adultes et enfants prennent le départ pour une chasse aux papillons que
j’ai cachés dans différents coins de la forêt. Les papillons roses pour les enfants, les
jaunes pour les mamans et les verts pour les papas. A mon signal, tous partent en courant,
annonçant fièrement leurs découvertes.
Les enfants sont en avance, les mamans et les papas trouvent plus
difficilement leurs papillons. Au final, c’est Chloé qui trouve le 9e
papillon des enfants, faisant ainsi gagner son équipe. Les mamans et les papas en ont trouvé chacun
8 et même moi je n’ai pas réussi à trouver les deux papillons manquants. Les papas sont déclarés les grands perdants
et devront nous chanter une chanson au coin du feu ce soir.
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On se prépare pour la chasse aux papillons |
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Qui seront les vainqueurs? |
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Ce sont les filles! |
Mercredi est notre
dernière journée en canot-camping. Joël
allume un feu sur les rochers et nous étirons le déjeuner, regrettant presque
de devoir partir. Soudainement, nous
voyons une maman orignal et son petit qui traversent le lac juste devant
nous. C’est le clou du voyage.
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Les hommes travaillent fort pour nous faire de beaux feux |
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Et Sophia les encourage |
Mais avant de partir,
nous partons tous à la recherche des deux flèches que Joël et Geof ont perdues
dans la forêt lors de leur exercice de tir à l’arc. Une seule est retrouvée,
nous laissons donc un autre souvenir de notre passage sur le campement.
Le retour à la plage
de Canoe Lake se fait tout en douceur sous un soleil éclatant et un ciel sans
vent. Nous prenons même une collation
sur le lacs, les trois canots regroupés, en nous passant les sacs de fruits
séchés et de rouleaux de fruits préparés par Julie.
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On se prépare pour le départ |
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A la fin du portage, nous arrivons à Canoe Lake |
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De retour au point de départ. On a de la relève pour les années à venir (Chloé et Sophia) |
C’est le moment des
adieux et la promesse de revenir l’année prochaine.
Toujours aussi plaisant à lire cette activité familiale annuelle! Une belle nature, de beaux visages heureux, des souvenirs impérissables!
RépondreEffacerA chaque fois je me dis, je vais écrire un court récit. Mais une fois partie, tous les souvenirs me reviennent en tête et je ne peux plus m'arrêter d'écrire. C'est laborieux mais ça s'ajoute dans ma banque de souvenirs que je pourrai revivre dans 10 ou 20 ans quand je ne pourrai plus faire ces mêmes activités. Je dois avouer que cette année, mes os ont trouvé le matelas de sol trop mince et mon corps a moins bien supporté le transport des sacs dans le portage. Je pense déjà a des solutions pour l'année prochaine.
EffacerEt puis pour moi, ça me rappelle de bons souvenirs aussi... au temps où coucher sur la terre dure faisait partie du plaisir!
RépondreEffacerTu as bien raison Claude. Le plaisir est surtout le matin, quand on ouvre la porte de la tente et qu'on voit le soleil qui miroite dans le lac.
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