Cette année, notre séjour en camping d’hiver à Mew Lake,
Parc Algonquin, se passe sous une température beaucoup plus clémente que
l’année dernière. Le soleil brillera
avec une température de 7°
Celsius samedi et dimanche. Tout un
changement d’avec le -37° Celsius de l’année dernière.
A notre arrivée au camping, vendredi après-midi, Serge enjambe
le banc de neige et va brancher le fil électrique d’Oscar, notre Safari Condo, et nous allumons notre petite chaufferette électrique pour obtenir une
chaleur confortable à l’intérieur. Puis
nous chaussons nos bottes et allons nous promener en skis de fond sur le
sentier de vélos de Mew Lake. Comme la température est encore sous 0°
Celsius, les conditions sont excellentes et le parcours facile. Au bout d’une
heure, nous rebroussons chemin en espérant pouvoir revenir au cours de la fin
de semaine. A la patinoire, les jeunes
ont installé leurs filets et débutent une partie d’hockey. C’est là que nous réalisons que nous avons
choisi un site (#12) un peu trop près de la patinoire et que les couche-tôt que
nous sommes auront de la difficulté à trouver le sommeil ce soir.
Après un souper vite préparé, dégusté et arrosé
d’un bon vin, nous nous installons pour écouter un film que Serge a apporté
pour l’occasion. A 10h00, nous nous
glissons dans nos sacs de couchage en duvet et débutons une longue nuit de sommeil
bercée par le doux ronronnement de la petite chaufferette électrique. Tout compte fait, les joueurs d’hockey ne nous
dérangent pas trop.
A notre réveil, samedi matin, le soleil brille à
l’horizon annonçant déjà une magnifique journée. Les nombreux campeurs sont
joyeux et se promènent café à la main.
Nous partons vers 10h00 pour aller rejoindre nos amis Ginette et Tom au
Centre d’Accueil du parc, lieu de rassemblement pour la plupart des activités
en cette journée de festival d’hiver.
C’est là que nous réalisons que le beau temps a fait se multiplier les
visiteurs. Sur le terrain de stationnement, nous retrouvons un des naturalistes
qui essaie de regrouper ses adeptes
d’excursion en raquettes, tout en promettant de nous faire découvrir des
endroits sauvages du parc. Pour l’occasion, le personnel met à la disposition
des néophytes des raquettes dignes des trappeurs invétérés. Pour notre part,
nous avons apporté nos raquettes à crampons et nos bâtons de marche pour
faciliter les montées et les descentes.
Avec un peu de retard, tous les marcheurs se mettent en route et nous
suivons à la queue-leu-leu le guide de tête.
Bien vite, les raquetteurs d’expérience distancent les débutants qui
peinent à monter les côtes. Des haltes
s’imposent pour permettre au troupeau de se regrouper et entendre les commentaires
du guide.
Tom et Ginette |
Au bout de 2 heures et un parcours de seulement 2
kilomètres, nous voilà de retour au stationnement. En conclusion, c’est une
excursion agréable qui souffre de sa grande popularité. Un groupe de 10 à 15
personnes avec un guide serait l’idéal, mais pour cela il faut une température
très froide pour décourager les frileux.
Une autre option est de partir en solo dans un des nombreux sentiers du
parc, dont le sentier de backpacking Highland qui est l’idéal pour faire de
la raquette.
Au Centre d’Accueil, nous nous laissons tenter par l’odeur
de cuisine du Café. Le spécial du jour est un bol de chili avec pain, dessert
et breuvage pour $6 ce qui remplit les estomacs à peu de frais.
En après-midi, nous tentons notre chance avec l’activité de
groupe, une marche au Spruce Bog Boardwalk à la rencontre des oiseaux qui
séjournent dans le parc tout l’hiver, comme le mésangeai, le tétras et la
mésange. Encore une fois, il y a plus de curieux que d’oiseaux, mais le
gentil guide a apporté dans son sac quelques spécimens empaillés et
explique très bien les habitudes de ces oiseaux et aussi celles d’autres
animaux de la forêt. Il semble y avoir
un cycle de 4 ans, allant de beaucoup à peu d’animaux et oiseaux selon la
quantité de nourriture disponible. Cette
année ne semble pas être une des meilleures.
En plus d’avoir à composer avec un groupe d’environ 70
personnes se suivant à la queue-leu-leu, notre gentil guide est la coqueluche
d’une petite fille de 7 ou 8 ans qui s’amuse à lui lancer de la neige et lui
donner des coups de bâton. Parce que je
lui ai dit à quelques reprises d’arrêter ça, une dame m’a demandé si c’était ma
petite-fille. « Jamais de la
vie », lui ai-je répondu. Mais où sont ses parents ? À la toute fin de la file.
Nous terminons notre journée à Mew Lake en prenant
l’apéritif à l’extérieur, en compagnie de Ginette et Tom. Avant leur départ, nous nous promenons dans
le camping, saluant au passage les promeneurs, et nous arrêtant visiter les
tentes d’hiver chauffées au poêle à bois.
Quelques bénévoles s’affairent autour des barbecues à cuisiner des
burgers et des hotdogs pour les joyeux campeurs.
En soirée, les campeurs se joignent à deux gardes du parc
autour d’un immense feu de camp pour les écouter nous parler des loups du
parc. Finie l’époque où les gardes
avaient pour mission de tuer le plus de loups possible, maintenant ils
cherchent à protéger ces grands prédateurs qui jouent un rôle très important
dans l’équilibre de l’écosystème. Sans ces grands carnivores, les herbivores mangeraient trop de plantes, causant ainsi des dommages réels à l'écosystème.
Nous partons ensuite tous ensemble dans la nuit pour nous rendre à un endroit assez dégagé près du camping qui servait de piste d’atterrissage aux avions dans les années 1930. Nous suivons les consignes du garde, éteignons nos lampes de tête et restons le plus silencieux possible. Alors commence l’appel aux loups effectué par intervalles par un des gardes. Comme il ne reçoit aucune réponse au loin, l’autre garde se joint à lui pour performer un duo d’hurlements impressionnants et très réalistes à nos oreilles. Malheureusement leurs appels sont demeurés sans réponse, les loups étant probablement dans des habitats trop éloignés.
Nous partons ensuite tous ensemble dans la nuit pour nous rendre à un endroit assez dégagé près du camping qui servait de piste d’atterrissage aux avions dans les années 1930. Nous suivons les consignes du garde, éteignons nos lampes de tête et restons le plus silencieux possible. Alors commence l’appel aux loups effectué par intervalles par un des gardes. Comme il ne reçoit aucune réponse au loin, l’autre garde se joint à lui pour performer un duo d’hurlements impressionnants et très réalistes à nos oreilles. Malheureusement leurs appels sont demeurés sans réponse, les loups étant probablement dans des habitats trop éloignés.
Dimanche matin après le déjeuner, Serge et moi
partons à pied pour aller marcher dans le sentier Bat Lake. Le sentier est bien marqué et sur
fond de neige durci. Les raquettes ne
sont pas nécessaires mais dans les descentes, j’utilise mes crampons et mes
bâtons de marche pour me sécuriser. Au
bout de trois heures, nous sommes de retour au camping, heureux de
retrouver la chaleur de notre Safari Condo et de prendre un bon repas.
Nous appelons Ginette et Tom, qui ont loué un chalet à Blue
Spruce à l’ouest du parc, pour leur demander s’ils veulent de la visite pour
souper. Ils reviennent justement d’une
randonnée en skis de fond et nous attendent avec plaisir. Nous passons une soirée agréable à jouer aux
cartes dans le confort de leur chalet, puis vers 21h00 nous reprenons la route pour
retourner au camping. Heureusement que
les animaux de la forêt ont préféré dormir à cette heure-là car il faisait
tellement noir que nous aurions eu de la difficulté à éviter un chevreuil ou
autre animal aventureux.
Lundi est notre dernière journée de camping d’hiver. Comme le soleil est encore au rendez-vous, je
pars marcher le long du sentier de vélo de Mew Lake. Je rencontre un couple
amateur de photographie d’oiseaux qui leur tendent la main remplie de nourriture. Puis je salue quelques courageux en skis de
fond qui en arrachent dans les pistes fondantes ou glacées. Sur le chemin du
retour, je sers de guide à des marcheurs
qui s’informent sur les conditions du sentier par-delà le lac Two Rivers. En plus de ce sentier, se trouve le sentier
Track and Tower que nous empruntons souvent en d’autres saisons.
Après dîner, nous plions bagages et prenons la route, le cœur
léger, pour revenir à la maison. Que j’aime
le camping d’hiver!
WOW! Belle expérience! Et que c'est beau toute cette eau gelée! Peut-être un petit peu trop de monde par exemple! En camping d'hiver, on n'a pas le choix de prendre de bons bols d'air frais!
RépondreEffacerCette année, en raison du temps doux, il y avait plusieurs VRs de la grosseur du vôtre et même des plus gros.
EffacerMerci de partager cette belle expérience. Est-ce le seul camping du parc ouvert en hiver?
RépondreEffacerOui Claude, Mew Lake est le seul camping ouvert à l'année au Parc Algonquin. Il y a environ 66 sites avec électricité et le bâtiment des toilettes et douches est chauffé. Il y a de nombreux sentiers de randonnée. C'est pourquoi nous aimons tellement ce parc. Par contre le festival d'hiver a lieu unquement durant la longue fin de semaine de février. Espérant vous y voir un jour.
EffacerSuper ce camping d'hiver. J'image qu'il faut réservé longtemps d'avance s'il y a autant de monde?
RépondreEffacerBonjour Réjean, Il y a beaucoup de gens qui vienne pour la journée du samedi seulement. Au camping Mew Lake, il y avait des sites libres au cours de cette fin de semaine. Il n'y a que pour les yourtes qu'il faut réserver 5 mois à l'avance car ils sont peu nombreux.
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