vendredi 11 septembre 2020

Vacances au Québec 2020

Nous avions planifié des vacances en camping avec nos amis Catherine et Hugues de la Normandie, qui devaient voyager avec nous en Ontario, au Québec et dans les Maritimes. Mais la Covid est venue changer tous nos plans.  Nous sommes quand même partis le 22 juillet pour quatre semaines au Québec dans le but de nous rendre jusqu’en Gaspésie, en passant par le Lac St-Jean, pays de mes ancêtres maternelles.

 Camping à Mew Lake dans le Parc Algonquin en Ontario

Covid oblige, cette année les douches sont fermées, mais heureusement nous pouvons utiliser la douche à l’arrière du Safari-Condo.  Pour les deux premiers jours, nous sommes sur le site 102 sur le bord de l’eau, notre préféré depuis des années.  Nous louons un canot à Portage Store et partons pour quelques heures sur Canoe Lake. Malgré l’achalandage au bord du lac, nous pouvons canoter en toute tranquillité, jusqu’au portage menant au lac suivant.

Sur le site 102 à Mew Lake

Serge s'est fait un ami

Beaucoup de départs en canot-camping à Canoe Lake

Une ballade sur Canoe Lake

Malheureusement, ce site n’était pas disponible pour la 3e journée, nous devons donc nous déplacer au site 37, sans vue sur le lac, dans la section avec électricité.  Le matin, nous allons marcher pendant 2 heures sur le sentier Track & Tower.  Il fait très chaud et il me semble que le sentier est plus difficile que par les années passées.  Je suis forcée d’admettre que je vieillis et que j’ai moins d’endurance qu’avant. Heureusement, j’ai apporté des bâtons de marche qui me gardent en équilibre dans les montées et les descentes.  Au retour, nous nous dirigeons vers le site 37 où j’installe rapidement une corde à linge et j’y étends nos vêtements pleins de sueur.  Le lavage attendra plus tard.  Nous partons ensuite dans le parc pour aller remplir le réservoir d’eau du véhicule, puis nous allons passer 2 heures à la plage du camping.  A notre retour, surprise!!, ma corde à linge a disparu ainsi que tous nos vêtements. Nous nous rendons à l’accueil pour rapporter les faits. On me répond que c’est probablement un vol.  Je réponds à la dame qu’il serait surprenant que des voleurs seraient partis avec mon soutien-gorge, ma petite culotte, mon bermuda, mon t-shirt et la corde à linge. Je pense plutôt que ce sont les employés chargés de nettoyer les sites qui ont tout ramassé.  Elle semble convaincue et me dit qu’elle va vérifier.   Effectivement, elle nous informe plus tard que ce sont bien les employés qui ont tout enlevé et mis à la poubelle, pensant que c’était les campeurs précédents qui avaient oublié la corde à linge et les vêtements.  Elle m’assure que les employés allaient tout laver et venir nous rapporter nos vêtements dans la soirée.  C’est ce qu’ils ont fait et je n’ai eu qu’à les faire sécher sur ma corde à linge récupérée.  Malheureusement, il a plu durant la nuit et le séchage s’est terminé  à l’intérieur du Safari-Condo.

 En passant par Laval

En ce lundi matin, nous quittons le Parc Algonquin pour nous rendre à Laval, situé à l’ouest de Montréal, afin de rendre visite à quelques membres de ma famille. Ce fut un long parcours de 440 km au cours duquel notre véhicule a donné bien des inquiétudes à Serge.  Dans les descentes, le volant vibrait, annonçant des troubles avec les freins. Il faudra rapidement trouver un garage pour la réparation avant d’affronter les nombreuses côtes de Charlevoix.

 Mais tout d’abord, nous allons visiter tante Yolande, la seule sœur encore vivante de la fratrie de mon père. Nous n’avons que 11 ans de différence et je me réjouis de la voir encore si alerte et pleine d’énergie. Malheureusement, elle ne peut pas partager avec moi des souvenirs de mon père en raison de leur différence d’âge. Mon père restera toujours pour moi un grand mystère maintenant que cette génération est éteinte autant du côté de ma mère que de mon père.

 Nous nous rendons ensuite chez ma cousine Lucette et son mari Gilles. Depuis que la route 30 au sud de Montréal nous permet de nous rendre à Québec sans passer par Montréal, nous allons moins souvent les visiter. L’accueil généreux de Lucette et la jovialité de Gilles font que nous nous sentons toujours les bienvenus chez eux.  Avec Lucette, je partage des souvenirs d’enfance et avec Gilles, nous nous racontons des souvenirs et mésaventures de voyages en vélo-camping ensemble. Ça fait tellement du bien de rire en ce temps de Covid.  

 Après de nombreuses démarches, Serge réussit à obtenir un rendez-vous pour le lendemain après-midi au garage de Canadian Tire à St-Romuald sur la rive sud de Québec. Comme ma sœur Louise habite là et que c’est notre prochaine destination, nous voilà bien confiants que tout se règlera rapidement. 

Quelques jours à Québec

Le Safari Condo est au garage en train de s’équiper de nouveaux freins, et pendant ce temps nous allons chez Telus pour obtenir plus de données pour nos téléphones cellulaires car 6 GO de données pour nous deux  pour un mois en voyage, ce n’est pas suffisant. Impossible de seulement augmenter nos données pour un mois comme nous avions fait l’an dernier lors de notre voyage à Terre-Neuve.   On nous dit qu’il faut changer de forfait et que nous ne pourrons pas revenir à notre forfait actuel car il n’est plus offert.  Nous avons maintenant droit à 10 GO chacun par mois pour une différence de prix minime.  Ça semble beaucoup, mais en camping et sur la route la connexion rapide du cellulaire est bien appréciée.

 Maintenant, direction Lévis,  plus précisément au « Chocolat Favori » sur la rue Bégin où la première boutique a vu le jour en 1996. C’est un arrêt inconditionnel que nous faisons avec Louise et Richard lorsque nous sommes dans la région. Moi je prends un cornet mini enrobé de chocolat noir et Serge un moyen, il est plus gourmand que moi  et ça ne se voit pas à regarder son tour de taille.   

Richard et Serge au Chocolat Favori de Lévis. Qui est le plus gourmand?

Pour nous aider à digérer ces gourmandises, nous allons nous promener sur la Terrasse du-Chevalier-de Lévis d’où nous avons une vue superbe sur la ville de Québec située de l’autre côté du fleuve St-Laurent. 

La terrasse du Chevalier-de-Lévis

Le lendemain,  nous allons nous promener dans le Vieux-Québec. Comme les touristes sont peu nombreux, pour la raison que vous connaissez déjà, nous arrivons à dénicher un stationnement gratuit sur le boulevard Champlain, non loin de la traverse de Lévis. 

Les chevaux en acier du sculpteur Joe Fafard

Visiter le Vieux-Québec est encore plus plaisant cette année et on peut facilement garder 2 mètres de distance avec les autres visiteurs.  Après avoir parcouru la rue du Petit-Champlain où nous avons cherché la maison où a habité Céline, mon ex-belle-sœur, avec sa famille,  nous montons par l’escalier Casse-Cou pour atteindre le Château Frontenac et la terrasse.  il y a quand même quelques amuseurs publics, pour le plus grand plaisir des petites familles attroupées. Nous allons dîner à une terrasse sur la rue Sainte-Anne puis nous partons à la découverte des nombreuses fontaines de la ville et d’endroits qui nous sont moins familiers.

Sur la rue du Petit-Champlain

Tout là-haut, le Château Frontenac

  La Place d'Armes, en face du château

Les fontaines d'eau en face de l'Hôtel de Ville

Promenade au Bastion de la Reine
Quand les grands deviennent petits

Nous terminons notre séjour à Québec par la visite d’amis et de membres de la famille. Nous allons chez Claude et Claire, la cousine de Serge, chez des amis d’enfance, Gilles et Charlotte ainsi que Gaétan et Danielle et chez Lise et André, le cousin de Serge. Tous nous accueillent avec bonne humeur malgré l’inquiétude de la Covid. C’est vrai que ça fait plaisir de voir enfin du monde après des mois de confinement.

Le Parc des Hautes Gorges

Nous continuons notre route vers Charlevoix en longeant la rive nord du fleuve et admirons au passage les beaux villages qui furent érigés par nos ancêtres venus de France au 16e sièce. Nous avions réservé 2 nuits au camping Pied des Monts dans le Parc des Grands Jardins.  Nous avions prévu faire la randonnée du Mont du Lac des Cygnes qui est assez exigeante, mais depuis que je me suis cognée le gros orteil du pied droit sur un sac de bois à Mew Lake, je boîte un peu et j'ai de la douleur.  Donc nous abandonnons cette idée.  Nous nous rendons à l’Accueil du parc pour avoir de l’information sur le Parc des Hautes Gorges qui se trouve à une heure de route plus au nord.  Ça nous semble une belle destination pour le lendemain, d’autant plus que nous n’y sommes jamais allés.  La dame à l’Accueil m’informe qu’en raison de la Covid, le nombre de personnes pouvant se rendre dans le parc est atteint et que seulement ceux qui possèdent des cartes Réseau peuvent s’y rendre.  A l’achat de ces cartes, nous avons accès à tous les parcs nationaux du Québec pour un an, plus une nuitée gratuite dans les campings des parcs. Nous achetons donc nos cartes qui sont valides jusqu’au 31 août 2021, en espérant trouver moyen de les rentabiliser. Il pleut tout l’après-midi, c’est donc lecture et sieste au programme. 

N’accède pas qui veut au Parc des Hautes Gorges en ce samedi. Heureusement avec nos cartes Réseau, nous pouvons nous stationner près du Centre Félix-Antoine Savard.  Les adeptes de longue randonnée ont stationné leurs véhicules le long de la route et entament la montée du sentier l’Acropole-des-Draveurs (800 mètres de dénivelé, 11 km). Avec la chaleur qu’il fait j’espère qu’ils ont apporté beaucoup d’eau.  Je m’informe si on peut obtenir des places sur le bateau-mouche qui part en excursion sur la rivière Malbaie.  Bien non! Il aurait fallu réserver plusieurs semaines à l’avance.  Il reste la possibilité de louer un canot, des kayaks ou des vélos. Nous optons pour parcourir de courts sentiers le long de la rivière.  J’envie quand même ceux qui voguent sur la rivière; ce sera pour une autre année.

Le barrage des érables au Parc des Hautes Gorges
Le bateau-mouche sur la rivière Malbaie

En canot, en kayak, en planche à rame sur la rivière

La région de Charlevoix par la 362

Aujourd’hui nous nous rendons à Tadoussac en empruntant la belle route 362 qui longe le fleuve à partir de Baie St-Paul jusqu’à la Malbaie. Nous allons faire un petit coucou à St-Joseph-de-la-Rive d’où part le traversier pour l’Isle-aux-Coudres.  C'est sur cette île que nous avons passé de nombreuses vacances en famille avec maman et Jean-Paul, son second mari, les enfants et les petits-enfants.  Ensuite nous nous arrêtons à la Ferme des alpagas de Charlevoix, située aux Éboulements, pour connaître un peu l’histoire de cette entreprise et aller nourrir et cajoler ces belles bêtes.


Une petite caresse et un peu d'herbe à grignoter

 C'est l'heure du lunch pour petits et grands alpagas

A Pointe-au-Pic, il y a un bel endroit pour pique-niquer sur le bord de l’eau mais l’appétit n’est pas au rendez-vous.  C’est à la Malbaie que nous trouvons le plus beau restaurant en plein air, dans un parc sur le bord de l’eau. Tout ce qu’on mange goûte encore meilleur.

Pique-nique à la Malbaie

 Après avoir pris le traversier entre Sainte-Catherine et Tadoussac, comme il est encore trop tôt pour s’installer au camping, nous continuons notre route jusqu’à Cap-de-Bon-Désir aux Bergeronnes.   C’est le lieu idéal pour observer les baleines, les phoques et les oiseaux de mer depuis la côte. Les habitués y sont installés avec leurs chaises et leurs caméras à long objectif. Nous réussissons quand même à nous trouver un rocher assez confortable pour attendre les vedettes de l’après-midi. C’était probablement le jour de congé des grosses vedettes car nous n’avons vu qu’un petit rorqual et quelques marsouins.


  Au Cap de-Bon-Désir aux Bergeronnes

C’est maintenant l’heure d’aller nous installer au camping de Tadoussac. En 20 ans, le camping a beaucoup changé. Autant nous l’avions aimé à l’époque, autant il nous déçoit cette année.  Les sites sont petits et nous sommes tassés comme des sardines.  Nous avions une réservation mais c’est l’ordinateur qui nous attribue le numéro de notre site.  Nous n’avons pas gagné le gros lot.  Le seul côté positif est la magnifique vue sur le fjord du Saguenay. Si nous revenons dans la région une autre année, nous roulerons quelques kilomètres de plus vers l’est et nous irons camper au Paradis Marin sur le bord de l’eau; tout le monde en dit beaucoup de bien.

La région du Saguenay Lac-St-Jean

Aujourd’hui nous nous rendons à Val-Jalbert, en passant par la route nord du Saguenay. Nous nous arrêtons à Sainte-Rose-du-Nord dans la brume et sous la pluie. Pour la vue magnifique sur le fjord, il faudra revenir. 

Nous nous installons pour la nuit au camping du village de Val-Jalbert, puis nous allons visiter le village historique du même nom.  Les Montagnais, tribu des Premières Nations, appelaient l’endroit où se trouvent la chute « Ouiatchouan ». En 1913, quand Damase Jalbert acquit le territoire au pied de la chute,  on lui donna le nom de Val-Jalbert en l’honneur de son fondateur.  La compagnie de pulpe de Chicoutimi y fit construire une usine et aménager un village. En 1926 la municipalité atteint un apogée de 950 habitants.  Durant la même année, la compagnie ferme ses portes et, sans travail, les habitants quittent Val-Jalbert. En 1970, il ne reste que 35 habitants à Val-Jalbert. Les bâtiments abandonnés se détériorent. Les visiteurs appellent l’endroit « le village fantôme ».  Dans mes souvenirs, c’est comme ça que ma famille de la région l’appelait. Le projet de site touristique, mis sur pied par le Ministère du Tourisme, va de l’avant et s’étale sur 20 ans. Aujourd’hui, c’est un endroit agréable à visiter et on y retrouve l’esprit des habitants de l’époque.  On peut même loger dans une des maisons rénovées du village. Mais en premier lieu, nous sommes accueillis au couvent-école par la religieuse débordante d’énergie et heureuse de nous faire connaître l’histoire de son couvent.

Le couvent-école de Val-Jalbert

Le logis des soeurs

Une des maisons rénovées où les visiteurs peuvent loger 

La chute Ouiatchouan, son usine et son moulin 

 A l’intérieur du moulin nous est présenté un spectacle immersif où la technologie permet de ranimer de façon grandiose l’usine et ses ouvriers, les intempéries et la nature. Les fantômes du passé sont même au rendez-vous.  Nous aurions aimé souper au restaurant du moulin en compagnie de Gilles et Ginette, nos cousins, mais en raison de la Covid, les règles sont sévères. Comme nous n’habitons pas dans la même maison, il aurait fallu s’asseoir à deux tables différentes; pas l’idéal pour des retrouvailles. Nous allons donc souper ensemble dans un restaurant de Roberval et nous terminons la soirée en dégustant une crème glacée sur le bord de la marina.

Dernier adieu à maman

Aujourd’hui 4 août, Louise et moi allons déposer les cendres de maman au cimetière de Normandin  au côté de sa mère Madeleine. Comme l’a si bien dit Louise, « grand-maman, nous te ramenons ta fille à qui tu as donné naissance il y a 100 ans ». En plus de nos conjoints, Serge et Richard, nos cousins et cousines Eliette, Claudette, Ginette, Gilles, Jean-Marie et Chantal, se sont joints à nous au cimetière.  Nous en avons profité pour aller dire bonjour à nos grands-parents, oncles, tantes et cousins décédés. Parmi eux, il y a notre patriache, Louis-Aubert Hamel, venu s'établir à Normandin en 1882 avec son épouse Philomène et leurs 8 enfants et défricher son lopin de terre. Loin de tout, la maman y a donné naissance à leur 9e enfant à l'âge de 46 ans. Il y a maintenant une rue à Normandin qui porte le nom de notre arrière-grand-père Louis-Aubert. Elle est juste en face du cimetière.


Repose en paix, maman

Madeleine et sa fille Rose-Hermine, réunies pour l'éternité

C'est au restaurant Chez Marcel que nous nous sommes tous réunis ensuite pour un dîner familial où l'accent du Lac St-Jean, si doux à mes oreilles, se faisait entendre. On a même réussi à oublier la Covid.

Entre cousins et cousines, Chez Marcel 
En soirée, nous nous sommes retrouvés au Camping des Chutes à Dolbeau pour célébrer les 61 ans de Chantal, la fille d'Éliette. Il a plu toute la nuit, mais seul le bruit des chutes ronronnait à nos oreilles.

   Le plus beau site au Camping des Chutes

Bonne fête Chantal !

La région du Bas-du-Fleuve 

Le lendemain matin, nous quittons Dolbeau et continuons notre route pour retourner à Tadoussac, en passant par le village de Péribonka sur le bord du lac, le Parc national de Pointe-Taillon, les villes de Saguenay et de la Baie. Nous rejoignons Tadoussac par le côté sud de la rivière Saguenay cette fois-ci. A part l’Anse St-Jean, qui est un joli village, nous sommes d’avis que le côté nord de la rivière offre de plus beaux paysages. 

      Pont couvert à l'Anse St-Jean

 Pourquoi sommes-nous retourner au camping de Tadoussac? C’est parce que nous avions une réservation et comme tous les québécois passent leurs vacances au Québec, les campings sont pleins. Dès 7h00 du matin, nous quittons le camping pour aller prendre le premier traversier à Sainte-Catherine qui part à 7h20.  Nous  arrivons à Saint-Siméon à 8h00 pour prendre cette fois-ci le traversier pour Rivière-du-Loup prévu pour 9h30. Nous faisons la file le long de la longue côte qui conduit à l’embarcadère et nous avons amplement le temps de déjeuner dans le Safari-Condo, d’autant plus que finalement le bateau ne part qu'à 10h00.  A 11h30 nous arrivons à Rivière-du-Loup, situé de l’autre côté du fleuve.

Il faut croire que nos ancêtres français ont préféré s’installer sur la rive sud du fleuve à voir les nombreux villages qui bordent la route 132. Ils ont des noms que nous connaissons bien car ce n’est pas la première fois que nous visitons cette région.  Ils s’appellent Cacouna, l’Isle Verte, Trois-Pistoles, Rimouski, Sainte-Luce-sur-Mer ….. Mais nous nous n'étions jamais arrêtés à Sainte-Luce, donc c’est l’occasion d’y faire un tour.  Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, car ça regorge de touristes. D’un côté de la rue principale, il y a de jolies boutiques fleuries, de l’autre côté une promenade en bois le long du fleuve ornée de magnifiques sculptures. C’est dans ce décor que nous pique-niquons ce midi. 

A Sainte-Luce-sur-Mer


 Nous arrivons à Sainte-Flavie, notre destination de la journée, en fin d’après-midi.  « Oui, monsieur, nous avons une réservation ». Malgré cela, il faut faire la queue pour attendre qu’on nous conduise à l’emplacement qui nous est octroyé sur le bord de la mer. C’est quand même mieux que devoir rebrousser chemin comme ont dû le faire d’autres vacanciers derrière nous. On est bien au Camping Capitaine Homard, l’air est frais et sain. Nous nous empressons d'aller faire une réservation pour souper au restaurant ce soir.  « Ce sera vers 19h00, madame. Donnez-moi votre numéro de cellulaire et on vous appellera quand une table sera libre pour vous deux. » Tout ce que vous voudrez monsieur car ce soir, je suis heureuse de ne pas avoir à cuisiner et de pouvoir manger des fruits de mer. Serge commande des fish & chips (comme d’habitude) et moi une soupe repas au poisson contenant des crevettes, de la morue, des pétoncles, du crabe et des moules.  Miam! Que c’était bon! Et on a pris un dessert pour deux.

Au camping Capitaine Homard à Sainte-Flavie


Ma soupe repas aux fruits de mer

 Un soleil radieux me réveille à 6h00. Avant notre départ, nous allons marcher sur la grève en direction des tentes. Il y a de longues rallonges sur le sol qui leur permettent de se brancher à l’électricité du restaurant.  Ça c’est du service!

Sur la route nous voyons annoncer Les Jardins de Métis. Je regrette un peu de n’avoir pas prévu nous y arrêter, mais ce sera pour la prochaine fois. Nous nous arrêtons à Matane et allons marcher sur la Promenade des Capitaines. On y voit les photos et l’histoire des capitaines de bateaux témoins du passé maritime de la région. Il y a aussi le Musée maritime du phare de Matane, la Passe migratoire des saumons et la Promenade dans le parc des îles qui invite à la détente et à la pratique des sports.  Finalement, nous aurions pu y passer plus de temps si l’appel de la Gaspésie n’était pas si pressant.

Une église à vendre à Matane

Dans le Parc des îles

La Promenade des capitaines

La Gaspésie

A partir de Sainte-Anne-des-Monts, nous voilà dans la belle région de la Gaspésie. Nous faisons un léger détour pour aller voir le théâtre de la Vieille Forge à Petite-Vallée. Nous y étions allés voir des spectacles au Festival en Chansons il y a quelques années et nous en gardons un excellent souvenir. Nous avions été bien attristés lorsqu’un incendie en 2017 a ravagé ce café-théâtre si emblématique de la Gaspésie. C’est maintenant sous le chapiteau qu’ont lieu les spectacles. Espérons que la Vieille Forge sera reconstruite dans les prochaines années car le lieu est spectaculaire.  

Le site du Festival en Chansons de Petite-Vallée, sous le chapiteau

 Rivière-au-Renard signifie pour nous, arrêt à la poissonnerie La Marinière. Nous y faisons des provisions de filets de saumon, de galettes de morue, d’homard et de crabes. Maintenant, notre petit congélateur est rempli à pleine capacité. 

En fin d'après-midi, nous nous installons pour deux jours au très beau camping Cap des Rosiers dans le secteur nord du Parc national Forillon. 

Le lendemain, nous débutons notre visite du parc par le Cap Bon Ami, un lieu splendide avec de hautes falaises où à chaque année des dizaines de milliers d’oiseaux de mer se donnent rendez-vous. Au bas des falaises, les phoques vivent en colonies. 

Au Cap Bon-Ami

Le perchoir de milliers d'oiseaux

Nous nous rendons ensuite à Grande-Grave dans le secteur sud du Parc. Lors de la création du Parc national Forillon en 1970, plusieurs villages furent fermés, des maisons détruites et 225 familles expropriées. A Grande-Grave, quelques maisons ont été rénovées et relatent la vie des habitants avant leur expropriation.  Malheureusement, cette année seulement le magasin général Hyman & Sons demeure ouvert aux visiteurs. Encore aujourd’hui, la saga de Forillon laisse un goût  amer dans la bouche de bien des familles d’expropriées. 

Le magasin général Hyman & Sons à Grande-Grave

Entrez messieurs dames

C’est dans le secteur de Penouille que nous allons pique-niquer de midi. En ce samedi, les vacanciers sont à la plage et d’autres, dont nous, se balladent sur la promenade en bois qui longe la péninsule. Sur le chemin du retour, nous partons en excursion sur le sentier de la chute. La chute ne vaut pas le détour, mais c’est quand même un bon exercice physique. A la fin du sentier, un couple un peu plus âgé que nous nous demande si c’est bien difficile.  En voyant la dame chaussée de sandales de plage, je le lui déconseille car moi j’aurais bien aimé avoir mes bâtons de marche … et ils rebroussent chemin.

A la plagae de Penouille

Dimanche matin, nous nous levons à 6h15 car nous voulons arriver à Percé assez tôt pour acheter des billets afin de prendre le bateau de 10h00 pour l’île Bonaventure. Ce qui est le plus difficile à Percé, c’est de trouver une toilette. J’en trouve une près du quai de Percé en réparation.  Comme le quai est fermé, il faut se rendre en voiture à Anse-à-Beaufils, 8 kilomètres plus loin, pour prendre le bateau de croisière Julien Cloutier. Le trajet en bateau est ainsi plus long qu’à l’accoutumée et le bateau ne fait pas le tour de l’île, ce qui nous empêche de voir les oiseaux de mer perchés sur les falaises. 

Arrivée à l'Île Bonaventure

Après le rassemblement pour écouter les consignes du personnel du parc, nous partons par le sentier des Colonies afin de nous rendre de l’autre côté de l’île où se trouvent les colonies de fous de bassan.  C’est une marche d’une heure environ et on ne peut pas se tromper car ils se font entendre haut et fort par leurs jacassements.  Impossible de rester sur place trop longtemps car il y a autant de mouches affamées que d’oiseaux.  Heureusement, en retournant par le sentier Le Plaget, nous continuons à voir d’autres colonies de fous de bassan avec leurs poussins tout dodus.

Une colonie de fous de bassan

 Nous revenons à Percé par le bateau de 14h00 et voyons au loin le célèbre Rocher Percé.  Le temps est à l’orage, de gros nuages s’amoncellent au-dessus de nos têtes. Il pleut un peu sur le bateau mais c’est le déluge au moment du débarquement.  Heureusement, j’avais apporté deux parapluies qui nous protègent un peu jusqu’à ce que nous puissions prendre la navette qui nous ramène à notre véhicule.

Le Rocher Percé vu de l'Île Bonaventure

Ce soir nous passons la nuit au camping Nature Océan à Percé.  Les sites sont grands et la vue sur le Rocher Percé est magnifique.  Il y a aussi de jolis chalets à louer, une belle alternative pour ceux qui n'aiment pas le camping.

Chalet à louer au camping Nature Océan à Percé


Coucher de soleil sur le Rocher Percé, vu du camping

Nous poursuivons notre tournée en Gaspésie et nous nous arrêtons à Paspébiac pour visiter le site historique des bâtiments du banc de pêches qui fut exploité par Charles Robin, originaire des îles Jersey, à partir de 1766, puis par les frères Boutilliers. Les premiers pêcheurs à s’établir dans la région furent les basques et les normands dès 1660.

Les bâtiments du banc de pêche à Paspébiac


Elle nous parle de son grand-père

A Bonaventure, nous allons visiter le musée acadien de la Gaspésie. C’est l’occasion de nous remémorer l’histoire des acadiens. La déportation, appelée Le Grand Dérangement, qu’ont connue ceux-ci entre 1756 et 1763 a donné naissance à plusieurs communautés acadiennes à travers l’Amérique du Nord et même en France. En 1763 la France cède officiellement la quasi-totalité de ses territoires d’Amérique à la Grande-Bretagne. Durant cette période des milliers d’acadiens se sont réfugiés dans la Baie-des-Chaleurs, notamment autour de Bonaventure et Carleton. Environ 3 millions de Québécois ont au moins un ancêtre acadien dans leur généalogie.

Le Musée acadien de la Gaspésie à Bonaventure

En  sortant du musée nous faisons la rencontre de Pierre et Claude qui voyagent en moto. Claude a parcouru le Labrador et Terre-Neuve, mais le champion des deux est Pierre, dit Pite, qui s’est rendu jusqu’à Ushiaia  au sud de l’Argentine; un vrai aventurier.

Pierre et Claude, de grands voyageurs en moto

Nous nous installons pour la nuit au camping de Carleton sur le bord de la mer. C'est une vraie bouffée d'air pur et les sites sont grands et assez privés. Il y a une belle piste cyclable qui fait le tour de la pointe et continue dans la ville; nos vélos nous manquent.  Il y a des abris cuisines en bois sur certains sites. Nous aurions aimé y passer deux jours

Camping de Carleton sur le bord de la mer

Des abris-cuisines en bois sur certains sites. Génial!

Le lendemain matin, nous nous arrêtons au lieu historique de la bataille de Ristigouche qui eut lieu en 1760 entre les français et les anglais. Voltaire, historien et philosophe français,  avait écrit: "Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige au Canada et qu'elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut." Pas très visionnaire, ce vieux Voltaire.

En 1755, l'Angleterre et la France se préparent à une guerre sanglante qui durera sept longues années. La Nouvelle-France sera l'une des arènes de ce conflit. Malgré la reddition de Québec le 18 septembre 1759, les Anglais ne sont pas encore maîtres du pays. Le 25 novembre, le chevalier Le Mercier s'embarque pour la France, il est porteur d'une demande d'aide pour la colonie.  L'expédition de secours, composée de six navires, s'embarque à Bordeaux le 10 avril 1760. Les cales des navires sont pleines à craquer, la Nouvelle-France manque de tout et cette cargaison représente le dernier espoir de salut pour la colonie. Selon les vents, il faut jusqu'à neuf semaines pour couvrir de trajet de 6 000 km. Les deux armées sont à bout de force et ne peuvent qu'espérer des renforts d'outre Atlantique. Tous les yeux sont rivés vers la mer car le sort de la Nouvelle-France s'y joue. La flotille française, réduite à trois navires en raison d'avaries, pénètre dans le golfe Saint-Laurent, mais les Anglais l'ont précédée. Les Français se dissimulent au fond de la Baie des Chaleurs en attendant les instructions du gouverneur de la Nouvelle-France. Une flotte anglaise partie de Louisbourg aperçoit la flotille française le 23 juin et c'est l'attaque au fond de la rivière Ristigouche. Les acadiens réfugiés dans la baie ainsi que les Mi'qmaq aident les français dans leur lutte contre les Britanniques, mais en vain.

Les secours tant attendus n'arrivèrent pas et la Nouvelle-France capitula le 8 septembre 1760. La nouvelle ne parvint au poste de Ristigouche que le 23 octobre. Six jours plus tard, la petite garnison se rendait.

Les acadiens au secours des Français à la bataille de la Ristigouche

Lieu de la bataille de la Ristigouche, de nos jours

Le retour

Nous entamons maintenant le chemin du retour. Ce midi nous faisons un détour pour nous rendre à la halte municipale de Lac-au-Saumon, à 3 kilomètres de la route 132, pour aller pique-niquer. Ça valait vraiment la peine car l’endroit est magnifique. Il y a des jets d’eau qui font le bonheur des petits et des grands avec son énorme chaudière qui se vide quand elle est trop pleine.  Serge réussit à convaincre un petit garçon de 4 ans d’aller sous les jets d’eau en lui promettant une surprise. Tout mouillé et fier de lui, il est venu réclamer sa surprise; c’était un petit mousqueton brumisateur, de quoi se rafraîchir quand il ne sera plus aux jets d’eau.

A la halte municipale de Lac-au-Saumon

Un arrêt obligatoire quand nous venons dans la région est le Marché des Trois Fumoirs à l'Isle-Verte. J'avais appelé à l'avance pour qu'ils nous réservent un pâté aux fruits de mer et un au saumon.  Ça nous fera de bons repas à partager avec les gens qui nous accueilleront les prochains jours.  Comme c'est un détour de 40 kilomètres sur notre itinéraire, il fallait être certain que nous ne ferions pas chou blanc en fin d'après-midi.

Ce soir nous campons au Camping municipal de Trois Pistoles. C’est beau et tranquille et  majoritairement occupé par des campeurs saisonniers. Les douches et les toilettes sont fermées mais la piscine est ouverte. Tant mieux pour nous car nous allons nous baigner; seulement 10 personnes sont admises à la fois. Heureusement le local des sécheuses est accessible ce qui me permet de sécher serviettes et maillots de bain. Il a plu toute la nuit.

Une autre journée à Québec

Lever à 6h ce matin et départ à 7h sans déjeuner; le temps est encore maussade.  Nous avons 260 kilomètres à parcourir aujourd'hui pour nous rendre à Québec. Après un arrêt Chez Tim Horton pour déjeuner, nous nous rendons chez Louise Falardeau, la mère de Julie, pour récupérer les conserves de sirop d'érable et de beurre d'érable que Julie a commandées pour nous tous. Le sirop remplit complètement l'armoire et le beurre le frigo. Heureusement la fin du voyage approche. Avant de quitter, Serge, le bon samaritain, fait une petite réparation à l'appartement de Louise.

Ce midi, nous allons dîner avec nos amis Lise et Yvan au Café du Monde dans le Vieux-Québec. La nourriture est excellente et la vue magnifique sur la promenade du Vieux-Port. Lise et Yvan étaient nos voisins quand nous demeurions à Québec et nons entretenons cette amitié depuis 50 ans. On a tellement de souvenirs en commun.

Avec Lise et Yvan au Café du Monde
 
La vue sur le fleuve et la promenade du Vieux-Port

Nous partons ensuite pour une tournée de l'Île d'Orléans en face de Québec.  C'est le lieu de mon enfance un peu triste; j'ai passé cinq ans au pensionnat à St-Laurent. Après plus de 60 ans, je revois mon ancien pensionnat avec beaucoup d'émotion.  Je me souviens de la lucarne près de mon lit au dernier étage, de l'escalier où j'allais pleurer les dimanches quand je n'avais pas de visite. L'école à côté de l'église a disparu pour faire place à un grand stationnement près de la marina. Nous partons à la recherche de la maison d'enfance au toit rouge de mon amie Louise Noël. Dans mes souvenirs, elle était près de l'église, mais je ne la vois pas.  J'appelle donc Louise pour avoir son aide; elle me dit "continue encore sur la rue, elle est plus loin". Et je la vois enfin.  Elle est toute belle et c'est maintenant un gîte touristique connu sous le nom "La vieille maison Fradet".  

Mon couvent devenu école

Il était comme ça mon couvent entre 1953 et 1958

La maison de mon amie Louise, devenue le gîte La Vieille Maison Fradet à St-Laurent

Nous nous rendons à St-François, un autre village sur l'Île, pour souper chez Danny notre neveu. C'est l'occasion de le revoir, après de nombreuses années, entouré de sa famille. Nous avions organisé ce repas familial avec la complicité de Céline, sa mère, qui est aussi une amie de longue date.  Trois filles, des chats, un terrain immense, une maison ancestrale qui demande beaucoup de rénovation, on peut dire que c'est un jeune couple très occupé. Les heures passées ensemble furent bien agréables. Il y avait suffisament de place sur le terrain pour que nous puissions y passer la nuit avec le Safari Condo.

Drummondville

Situé à mi-chemin entre Montréal et Québec, Drummondville n'est pas une ville où nous nous arrêtons habituellement lorsque nous allons à Québec.  Mais maintenant, nous avons une très bonne raison de le faire,  c'est dans cette ville que nos amis Louise et Paul ont aménagé depuis quelques mois, délaissant East Broughton en Beauce où il vivait depuis 23 ans. Pas facile de vider une maison et un garage et de se départir de tant de souvenirs, mais ils y sont parvenus avant que la Covid se pointe le bout du nez.  Ils habitent maintenant un appartement de 3 pièces dans une Résidence pour ainés située près de la rivière St-François.
Nous allons dîner au restaurant A la Bonne Vôtre, puis nous marchons dans le parc Woodyatt le long de la rivière. J'aime les petites villes et je me sentirais bien y vivre.

Au restaurant à Drummondville avec nos amis Louise et Paul

Nous faisons nos adieux à Louise et Paul, puis partons pour Brigham, en Estrie, afin de rendre visite à nos amis Sylvie et Pierrôt. Comme nous, ce sont des voyageurs en VR et nous nous sommes connus à travers nos blogues respectifs.  C'est toujours avec plaisir que nous faisons un détour pour aller les visiter lorsque nous allons au Québec.  Au fil des ans, ils ont converti leur terrain en un magnifique domaine, il faut dire que Pierrôt déborde d'idées pour bricoler, construire et aménager.  Plusieurs accidents de travail en font foi.  Mais on peut compter sur Sylvie pour le faire quitter son paradis et voyager un peu partout.  Ils ont une fille qui vit à Kuujjuaq au Nunavik dans le nord extrême du Québec. J'ai une photo prise par Pierrôt à cet endroit à l'automne qui orne mon salon; je rêve d'y aller un jour.  

Kuujjuaq au Nunavik en automne

Pour souper, je sors mon pâté au saumon acheté au Marché des Trois Fumoirs et Sylvie l'accompagne d'haricots verts de son jardin. Leur petit-fils, Edward, passe du bon temps chez papi et mamie, c'est un enfant heureux.  Ce soir nous dormons dans le plus beau camping de notre voyage, face à l'étang aménagé par Pierrôt.

Déjeuner sous le gazébo avec Sylvie, Edward et Pierrôt

Camping chez nos amis Sylvie et Pierrôt

Verdun

Nous passons la dernière fin de semaine de nos vacances à Verdun chez Johanne, la soeur de Serge, et son mari Renaud. Toujours difficile d'entrer dans Montréal par le pont Champlain en raison des travaux qui s'éternisent. De plus, les ouvriers occupent le stationnement derrière le triplex où ils habitent. Johanne nous attend devant la ruelle que nous devons emprunter et c'est à reculons que nous nous stationnons sur la rue Galt qui est à sens unique. Ce soir, nous pourrons aller nous installer sur le petit stationnement accessible par la ruelle jusqu'à lundi matin. Leur fils Jonathan a entrepris de gros travaux afin d'occuper les 2e et 3e étages de l'édifice avec sa famille. Ce soir nous mangeons le pâté aux fruits de mer acheté au Marché des Trois-Fumoirs.

Samedi  nous allons prendre le bateau à la marina de Chateauguay à 8h00 pour aller visiter l'île St-Bernard. Heureusement que Johanne avait acheté des billets en ligne car nous n'aurions pas pu prendre le bateau. Le trajet se déroule lentement le long de la rivière Chateauguay car les riverins n'apprécient pas la présence des navettes fluviales. Pourtant plusieurs d'entre eux ont des yatchs et circulent à toute vitesse.  Nous passons l'avant-midi à nous promener dans les sentiers de l'île. De nos jours l'île est devenue la réserve faunique Marguerite-d'Youville. C'est en 1765 que Mère d'Youville fit l'acquisition, au nom des pauvres de l'Hôpital Général des Soeurs Grises de la Charité, de la Seigneurie de Chateauguay et de l'île St-Bernard. De nos jours, après de nombreuses transformations, l'hôpital est devenu le Manoir D'Youville, un centre de villégiature exceptionnel.

Nous passons l'après-midi à nous prélasser sur les chaises longues sur le bord de l'eau à lire et à chasser les moustiques. Après avoir soupé sur la terrasse du restaurant La Traite, nous reprenons le bateau de 19h15 et revenons à Verdun. Ce fut une journée remplie de belles découvertes.

Des planchistes faisant du yoga devant l'Île St-Bernard

Pour notre dernière journée sur l'île de Montréal, nous nous rendons à Pointe-à-Callière, le lieu de fondation de Montréal. En tant que native de Québec, je connais très peu l'histoire de Montréal. C'est donc au Musée archéologique que nous nous rendons pour y découvrir ses expositions et apprendre toutes les histoires de cette ville d'hier et d'aujourd'hui, telles que celle de Maisonneuve premier bâtisseur de Montréal, la grande paix de Montréal avec Kondiaronk, Louis-Hector de Callière un gouverneur illustre, des traces de Champlain à Montréal 400 ans après sa venue, Jeanne Mance co-fondatrice de Montréal, et bien d'autres.  Dans un musée, je peux y passer la journée entière à lire tous les panneaux. On y apprend tellement de choses.

Lundi matin, les travailleurs reprennent possession du stationnement derrière le triplex et nous, nous reprenons la route pour retourner à la maison la tête remplie d'images, de sourires et de découvertes.